17/08/2019
Tarzanides n° 370
"C'est une vieille sonnette détraquée qui se croit le nombril du nouveau monde".
C'est un mot pas gentil du tout attribué à Salvador Dali nous donnant une caricature sur le cas de Pablo Picasso, vieux barbouilleur tout fier d'avoir été un des compagnons de route de Joseph Staline.
Doc Jivaro profite de ce portrait-charge pour vous montrer le fragment d'une photo sortie d'un des films où Lex Barker incarne, immédiatement après Johnny Weissmuller, le personnage fictif TARZAN. Mais si vous Imaginez que le nombril caché résulte d'un choix volontaire accompli par un costumier et accepté par le metteur en scène de "Tarzan et la Diablesse", film Hollywoodien années 50, vous êtes dans l'erreur. Car ce nombril caché obéit à une loi de censure alors exigée par un redoutable et redouté "Code Hays".
Hays, William Hays, sénateur américain, avait réussi en 1930 et avec l'aide d'un jésuite accompagné de comités de femmes bigotes à faire voter une loi interdisant de montrer le nombril des acteurs et actrices dans les cinémas des États-Unis. Lex Barker fut donc comme beaucoup d'autres acteurs, victime d'une pudibonderie à laquelle échappa pourtant, un autre TARZAN du cinéma : Glenn Morris.
Glenn Morris devait surtout sa célébrité occidentale au fait d'avoir remporté l'épreuve sportive du Décathlon pendant les jeux olympiques de Berlin en 1936 en présence du Chancelier du IIIe Reich.
Glenn Moris
Cette censure ne frappa pas uniquement les œuvres cinématographiques américaines : elle s'imposa également dans les bandes dessinées. Ainsi Burnes Hogarth, que ses admirateurs regardent comme le meilleur illustrateur des aventures de TARZAN, accepta t'il de soumettre son talent à la censure imposée par le Code Hays. Le nombril n'existe pas chez lui, et il semble même en avoir compensé l'absence par le développement charnel des hanches et du fessier du héros inventé par E. R. Burroughs : des hanches et un fessier de femme plantureuse.
Le plus amusant qui nous servira de terminus ici est sans doute d'apprendre que l'épouse de l'hypocrite Sénateur William Hays obtint le divorce en reprochant, entre autres perversités, à son mari de manifester de façon obsessionnelle un attrait érotique pour le nombril dans le huis-clos de la chambre conjugale.
Doc Jivaro
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03/03/2018
Les Tarzanides du grenier n° 288
Dès la première semaine que Doc Jivaro passa dans l’École des Beaux Arts appliqués à l’industrie (Bourges) il entendit fort bien que la bande dessinée ne s’y trouvait pas en odeur de sainteté.
Apprendre à bien dessiner. Ce résultat ne se comprenait qu’en présence d’un modèle vivant, ou du moulage en plâtre d’une feuille d’acanthe. " Mesurez, prenez les proportions, utilisez le fil à plomb … Repérez d’abord les grandes surfaces, comparez-les mentalement aux figures géométriques simples, etc."
L’étude visuelle d’une nudité humaine primait avant tout. Il fallait travailler sur papier Ingres d’au moins 180 gr et de dimensions réglementaires 50 × 65. Le crayon ou le fusain, et le modèle : une femme nue, ni moche, ni belle, capable de ne pas se grattouiller la fesse pendant une quinzaine de minutes en position debout, immobile. Lorsque le prof aperçut mon œuvre, il s’exclama quelque chose comme : “ c’est habile, c’est fait de chic ! Mais pour progresser abstenez vous de faire des guignols comme on les fait dans les illustrés populaires ! ”.
J’étais cuit, vexé sans le montrer.
Trois ans passèrent et c’était l’école des B.A. de Paris où la BD n’était pas non plus encourgée. (La grande mode du moment c’était l'Art Abstrait) (Prière de mettre des majuscules vraiment grosses). L'ambiance hostile à tous les petits Mickey, explique en partie comment je ratai la première apparition d'Astérix dans le journal Pilote année 1959.
Cependant, attention ! mon enfance connut UDERZO lorsqu’il signait AL UDERZO dans les pages du KID MAGAZINE de l'année 1948. Ou encore lorsqu’il exhibait l'athlète BELLOY en page une de l'hebdomadaire OK.
BELLOY L’INVULNÉRABLE (rien que ça !). Nous y repérons certains effets graphiques inspirés du style de Burnes Hogarth (La gestuelle de la reine Zamora et de sa soeur jumelle. Le tracé des flots tumultueux dans le Trésor de l’Île Fantôme).
Bon ! on ne va pas en écrire 4 pages Médor.
Au fait : semblerait que deux commentateurs du blog Bar Zing aient échangé des propos entre Astéix, Attila et le renoncement à toute résistance.
A bientôt. A lundi je veux dire.
Doc Jivaro
18:40 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Enseignement, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : enseignement artistique, École nationale supérieure des beaux arts de paris, École des beaux arts de bourges, uderzo, burn hoggarth, burnes hogarth, belloy l'inastérix, médor, art abstrait, bd, bandes dessinées de collection, tarzan, bar zing, doc jivaro, tarzanides
23/05/2015
Les Tarzanides du grenier n° 111
Ne me demandez pas le nom de ce politicien belge qui popularisa un bon mot aux dépens d'une hiérarchie religieuse : « Le Pape ne sait pas où l'on met le préservatif … alors il le met à l'index ».
FANTAX, lui, sait très bien quoi mettre autour de l'index de Ben Seyouf, caïd musulman. Musulman et esclavagiste qui, plus est, collabore avec les nazis dont il reçoit l'aide militaire pour comploter contre les démocraties coloniales dans le moyen-orient.
Fantax, n° 19 du 3e trimestre 1947
Le géant masqué mord à pleine mâchoires non pour avaler mais pour trancher. L'amputation, voici la punition. Si vous lisez le texte complet des Mille et une Nuits, outre l'océan poétique de l'érotisme, ce qui vous impressionnera le plus c'est la répétition obsessionnelle des mutilations. Quant à l'index … ce doigt évoque toujours le souvenir d'un phallus que l'on a renoncé à exhiber comme manifestation sexuelle de l'autorité politique. D’où son omniprésence dans les dessins BD que Burnes Hogarth installa pour assurer la royauté de Tarzan sur une Afrique complètement fantaisiste. Donc, comment nier qu'un l'index coupé suggère une émasculation ?
C'est en publiant de telles images pour captiver un public d'enfants d'âge scolaire que Pierre MOUCHOT s'attira l'hostilité de parents soucieux de retarder le plus longtemps possible chez leur progéniture la connaissance, d'une société adulte sadique.
Comme si les gamins ne s'amusaient pas d'instinct à arracher les ailes de la mouche pour la condamner à marcher sur six pattes jusqu'à ce que mort s'en suive ! Et comme si, le nez au ras de l'eau, nous n'avions pas capturer des têtards dans le creux de notre main !
- Et alors ?
- Et alors, nous leur aplatissions le ventre jusqu'à l'éclater, rien que pour faire sortir prématurément les deux pattes arrières d'une future grenouille.
L'enfance est une couveuse de tortionnaires narcissiques.
Après un intervalle d'environ dix années, on enlève les bottes du fils
après avoir enlevé les chausses du père. Une torture identique leur est appliquée.
Maître Corbeau n'agit pas, ici et par deux fois, comme le messager de Wotan. Il agit en tant que domestique d'un bourreau. Sauf que dans ce cas c'est contre l'orteil et non pas contre l’œil qu'il accomplit sa besogne pour rendre infirme. Car les corbeaux, lorsqu'ils jouent un rôle mythique, crèvent les yeux humains de ceux et de celles qui s'entêtent à VOIR les réalités du monde et, donc, qui refusent de feindre d'être aveugles parmi les sourds et les muets.
Rappel d'une image rééditée médiocrement chez SOLEIL. Album numéro 2 (année 1993). La bulle parasite n’existe évidemment pas dans l’authentique dessin américain du 12 – 01 – 1941.
Dans cette graphie signée Hogarth, Tarzan centralise les regards. Tantôt pour avertir, tantôt pour commander avec son index fréquemment en état d'érection.
Tarzan ne tolère pas d'être contrarié par l'adversité. Tarzan n'est pas un démocrate.
Docteur Jivaro
18:46 Publié dans Arts, BD, BD anciennes, Blog, Fanzine, Grenier de la BD, Journaux, Media, Moeurs, Tarzanides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre mouchot, tanguy fantax, burnes hogarth, bd, bandes dessinées de collection, bob roc
22/11/2014
Les Tarzanides du Grenier n° 89
Défaillante, la mémoire du Docteur Jivaro lui faisait croire qu'il possédait le numéro 1 de MACHO. En réalité, il n'est en possession que du numéro 5 de l'année 1979. MACHO était une brochure de 48 pages marquée par une homosexualité militante.
Outre d'habituels textes réprouvant des comportements hostiles envers les gays, ce numéro 5 expose une illustration de couverture ayant trait à un des aspects de la sexualité humaine le moins toléré par la victoire législative judéo-chrétienne contre les mœurs païennes. Nous parlons de la zoophilie.
Mais qu'est-ce que cette "déviance" érotique vient faire dans notre série BD consacrée aux Tarzanides ? Voyons, l'évidence en apparaît lorsqu'on lit MACHO numéro 5 ! Son article « Le Beau et la Bête » de sa page 6 jusqu'à sa page 14, utilise un graphisme signé Burnes Hogarth. Des dessins célébrant Tarzan, bien sûr ! Et qui sont extraits des deux volumes retraçant la naissance puis l'âge adulte du fils de Lady Alice et Lord Greystoke. De ces deux volumes réussis par Hogarth, un seul – le premier – reçut une traduction en langage indigène français (Dépôt légal : 1973).
MACHO n° 5 sélectionna des attitudes suggérant l'amour "contre nature" entre l'humain et l'animal.
Faut-il supposer que l'homosexualité incline plus souvent que l’hétérosexualité à la pratique zoophile ? Docteur Jivaro n'en sait fichtrement rien. Pour un tel sujet, il se limite a espérer que les échanges poussés entre l'animal humain et l'animal animal n'incitent pas à une maltraitance contraire aux sensations naturellement agréables à la bête.
De plus en plus, amplifiant son style, Hogarth attribua à son Homme singe des hanches et des fesses dotées d'un charnu que l'hétéro préfère généralement rencontrer chez la fille voluptueuse. N° 106 et année 1950 de l'hebdo TARZAN.
Qui donc peut ignorer les bienfaits que des dames blasées d'avoir à fréquenter journellement l'homme, trouvent dans la compagnie de leur bichon favori ?
Docteur Jivaro
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14/08/2012
Hier, journée des enfants du diable
Lord Greystoke
alias Tarzan
EST un gaucher quasi permanent dans les dessins américains signés Burnes Hogarth, lequel de Hogarth Burnes était lui aussi un gaucher.
Dans la version française publiée pour la première fois le samedi 7 octobre 1950, le poignard est escamoté. Sans doute les belles âmes chargées de retarder l'émancipation intellectuelle des enfants, n'ont-elles pas eu conscience que la forme de la chevelure est autrement plus aggressive que celle de l'arme à couper la brioche du dimanche.
Lorsqu'avec l'aide involontaire des peuples guerriers venus de Germany, les premiers chrétiens ravagèrent l'Empire Latin, ils entrèrent en conflit avec les mœurs de nos ancêtres païens, lesquels utilisaient officiellement leur main gauche pour se masturber.
Les doctrinaires chrétiens ne tolérant la sexualité humaine que sous l'aspect d'un austère « devoir conjugal » s’employèrent à calomnier cette main gauche jusqu'à la rendre honteuse parmi les peuples, notamment en la taxant de « main du diable » donc de « main du vice ».
Il est révélateur de la persistance religieuse d'avoir à constater que presque tous les médecins européens, jusqu'au milieu du XXe siècle, condamnaient auprès des parents la masturbation chez l'adolescent et l'adolescente.
16:12 Publié dans Arts, BD, Littérature, Moeurs, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gauchers, journée des gauchers, bd, bd ancienne, tarzan, burnes hogarth